8 septembre 2020

Visite des élus au Domaine d’Avenex, à la rencontre d’espèces rares du district

Les élus ont pu vérifier sur le terrain le résultat des mesures intercommunales visant à protéger et favoriser l’habitat de coléoptères importants dans notre écosystème.

Des responsables communaux ont visité ce lundi l’une des réalisations de terrain de la politique de biodiversité de la Région de Nyon. A la suite de leur séance du Comité de pilotage du contrat corridor Lac-Pied du Jura, qui s’est tenue à Borex, les élus municipaux participants et le responsable politique a.i. de l’Environnement à la Région de Nyon, Gérard Produit, se sont rendus sur le Domaine d’Avenex pour observer les traces de la présence du grand capricorne et du lucane cerf-volant. Protégés à l’échelle européenne et nationale, ces deux coléoptères ont l’un de leurs rares bastions suisses sur la partie Ouest du district de Nyon.

Le grand capricorne habite les chênes sénescents et exposés à la lumière. Le lucane cerf-volant partage cette préférence pour les chênes, mais s’établit dans de nombreuses autres essences de feuillus mourants, dans les souches d’arbres et le bois mort. La suppression des allées de vieux chênes et des chênes isolés dans les zones agricoles et dans les parcs urbains, ainsi que le retrait du bois mort dans les sous-bois, sont les principales causes de raréfaction de ces coléoptères.

Signé en mai 2016, le contrat corridor Lac-Pied du Jura est 100% vaudois et bénéficie du soutien des communes au travers de la Région de Nyon, qui y a contribué à hauteur de CHF 165’000 (préavis 64-2016). Il fait partie d’une série de contrats similaires scellant le financement, à l’échelle de l’agglomération du Grand Genève, des corridors biologiques, couloirs de déplacement et reproduction des espèces vivantes sur des parcelles non agricoles.

Les mesures 16 et 16bis du contrat Lac-Pied du Jura visaient justement à protéger et favoriser l’habitat des deux coléoptères. Elles prévoyaient notamment des plantations de chênes et des élagages de protection des chênes centenaires présents sur le domaine, en prenant soin de laisser les produits de la coupe en petits tas de bois mort. Quatre ans après, les résultats sont au rendez-vous: les élus ont pu observer les milliers de galeries créées par ces rares insectes, qui rendent un service important à notre écosystème en décomposant la forêt mourante.

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