26 avril 2024

Enquête sur les habitudes de consommation à l’échelle du Grand Genève

Le Canton de Genève, la Région de Nyon et le Pôle métropolitain du Genevois français souhaitent améliorer la connaissance des pratiques de consommation à l’échelle du Grand Genève sur la base de données collectées auprès des consommateurs. Une enquête portant sur 30 produits de consommation est conduite via les réseaux sociaux. Elle vise à analyser notamment les changements de comportements des consommateurs.

Le Grand Genève compte désormais plus d’un million d’habitants. Véritable bassin de vie transfrontalier, il est marqué par une forte dynamique démographique, économique et urbaine. Pour ses habitants, les logiques de frontières sont aujourd’hui dépassées, qu’il s’agisse de leur travail, des loisirs ou de la consommation de biens et services.

6000 habitants avaient déjà contribué à l’enquête en 2018

En 2018, une première enquête de consommation réalisée auprès de 6000 habitants avait permis de mieux connaitre les logiques de consommation dans le bassin de vie transfrontalier. Les principaux enseignements de l’enquête étaient les suivants:

  • En 2018, les commerces du territoire réalisaient un chiffre d’affaire de € 6129 millions / CHF 7160 millions grâce aux achats de biens de consommation des résidents.
  • Seuls 10% de la consommation des ménages se faisaient en dehors du territoire, notamment via internet.
  • La consommation sur le territoire du Grand Genève est caractéristique d’une dynamique métropolitaine classique, de type centre-périphérie, mais la présence d’une frontière et de deux monnaies différentes en exacerbe les spécificités.
  • La consommation transfrontalière est le résultat de consommateurs qui résident à proximité immédiate de la frontière (- de 5km) ou qui achètent à proximité de leur lieu de travail. A l’époque, les résidents en Suisse consommaient essentiellement des biens alimentaires sur la partie française de l’agglomération pour un total de € 361 millions / CHF 416 millions par an.

Cela s’expliquait par le prix, mais également par la proximité et la disponibilité de l’offre (variété, diversité de l’achalandage et horaires d’ouverture). En revanche, les résidents en France consommant en Suisse, sur leurs trajets domicile-travail ou sur leur lieu de travail, profitaient d’une offre spécifique sur certains types de segments (magasins d’ameublement, grands magasins, horlogerie-bijouterie, biens culturels et de loisirs), pour un montant annuel de € 128 millions / CHF 148 millions par an.

Une prise en compte pour les stratégies territoriales de demain

Depuis 2018, les résultats de l’enquête consommation ont notamment permis d’alimenter les politiques publiques du territoire (Schéma métropolitain d’aménagement commercial du Genevois français, Observatoire du commerce du Canton de Genève) et de faire évoluer les documents de planification. Les données issues de l’enquête constituent une véritable aide à la décision pour élaborer des stratégies territoriales, compléter l’offre commerciale, animer les coeurs de ville, pour la mise en oeuvre de projets commerciaux ou pour mieux connaitre les modes de déplacements privilégiés par les consommateurs en fonction des biens achetés.

L’enquête consommation est reconduite via les réseaux sociaux auprès des habitants du Grand Genève (Facebook, Instagram, Tik-Tok). Cela permettra d’analyser les changements de comportements et évolutions du commerce depuis 2018 dans le Grand Genève: déploiement du Léman Express, vente en ligne et livraison à domicile, effets de la COVID-19 et de l’inflation, modes de déplacements, etc.

30 produits de consommation courante analysés

L’enquête se déroulera en deux phases et portera sur 30 produits de consommation courante. Une première phase récoltera des données sur les comportements d’achats et les évolutions en cours, mais aussi sur les flux et modes de déplacements liés aux achats (qui achète quoi, ou, comment). Une seconde phase précisera les éléments qui fondent la satisfaction client, ou les motivations du choix du lieu d’achat par exemple.

L’analyse de ces résultats, conduite par un cabinet d’études privé spécialisé permettra de caractériser l’offre commerciale selon les sites, de mesurer l’attractivité des pôles commerciaux urbains, d’entrée de ville ou périphériques, ainsi que l’impact de la frontière (prix, taux de change, etc.)

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